
Non catégorisé
Mémorialiste de pacotille !

"Il y a des gens qui se croient le talent de gouverner par la seule raison qu'ils gouvernent"
Napoléon
Bien sûr, Jules CESAR n'eut besoin de personne, si ce n'est d'un scribe, pour scénariser sa glorieuse "Guerre des Gaules", ouvrage tout entier conçu comme arme de conquête, d'abord pour égaler la gloire militaire de son rival POMPEE le GRAND, puis écarter ce gêneur de sa route, et surtout lui permettre d'assassiner la glorieuse REPUBLIQUE, désormais vassalisée et soumise à la volonté d'un CESAR.
La sainteté du capétien Louis IX, dit Saint Louis, repose en partie sur le récit hagiographique qu'en fit son compagnon de croisade, Jean-de-Joinville, devant le Tribunal ecclésiastique instruisant son dossier en sainteté, dont il tira ensuite un ouvrage connu sous le titre de "VIE DE SAINT LOUIS".
Philippe de Commynes, bien que très engagé aux côtés de Louis XI dont il sera le conseiller et obtiendra maints privilèges, et opposé à son successeur Charles VIII, contre lequel il ne cessa d'ourdir des complots, laissa dans ses "Mémoires" un récit objectif du règne des deux rois.
Aujourd'hui encore, sous la Ve République, alors que les récits historiques et mémoires de personnages qui ont connu, servi ou affronté les Présidents dans leur intimité foisonnent, certains de leurs proches collaborateurs ont transcrit fidèlement au quotidien leurs gestes et paroles prononcées lors de réunions de travail ou d'entretiens particuliers, donnant ainsi un aperçu fidèle de leurs réactions dans les différentes tourmentes de l'histoire qu'ils durent affronter en-cours de mandat.
Pour le Général de Gaulle, Alain Peyrefitte, l'homme aux grandes oreilles, qui fut son ministre de l'Information, de la Recherche puis de l'Education Nationale lors des évènements de 1968, s'attela à cette tâche et en publia peu avant sa mort la transcription dans un ouvrage en plusieurs tomes intitulé : "C'était De Gaulle".
Dans un genre moins académique ni respectueux, il dut affronter les admirables chroniques hebdomadaires de Roger FRESSOZ, rédigées dans le style des mémorialistes du Grand Siècle, que publiait le journal satirique LE CANARD ENCHAINE sous le titre "LA COUR".
Jacques ATTALI fut, pour mon modèle, mon maître, François Mitterrand, son Conseiller tout puissant de l'ombre, son "sherpa" des sommets européens, sa boîte à idées, son petit "Génie", celui qui nous recruta, Ségolène et moi, après notre sortie de l'ENA et nous mit le pied à l'étrier, qui tint le journal quotidien et rigoureux des actes et pensées du monarque républicain, publiées sous le titre de : "VERBATIM" (il fut mis en cause pour plagiat par Elie WIESEL lui-même pour ce livre, et par d'autres professionnels en d'autres oeuvres littéraires).
Alors moi, digne héritier du prophète socialiste et vivante incarnation de sa parole " Je n'aurai réellement réussi en politique que lorsqu'un autre socialiste occupera le poste de Président de la République !", avait-il prophétisé lors de son "Sermon sur la Roche de Solutré" ), j'aurai aussi mon Jean-de-Joinville et mon VERBATIM !
C'est volontairement que j'omets les "Mémoires du Duc de Saint-Simon" tant les célèbres textes qu'il rédigea sur son Monarque et la vie de la Cour au Château de Versailles furent empreints de subjectivité jalouse et malsaine liée à ses ambitions déçues.
Je souhaite que les historiens des temps futurs puissent écrire, décrivant mon règne, parodiant en toute modestie Beaudelaire et son "Invitation au voyage" :
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Alors, comme il faut bien commencer modestement pour rejoindre le Panthéon des gloires nationales que j'ambitionne de surpasser, commençons par ce petit site médiocre, dont l'auteur encore plus médiocre et mesquin, s'efforcera de tenir à jour l'héroïque récit de mes pensées intimes et de mon inaction, durant la durée du mandat miraculeux et inespéré que m'ont confié les électeurs. : que la farce commence !
Le Drapeau
Poème patriotique de Jean Zay - 1924 -
LE DRAPEAU
Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Laisse-moi,ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
auch
chazal